Impossible de surmonter la perte de mon chat, culpabilité et insuffisance rénale

Bonjour,

Je me permets de poster ici, car la perte de mon chat est vraiment très difficile, et que j'ai du mal à m'exprimer vis-à-vis de cela dans mon entourage.

J'aimerais donc raconter son histoire et récolter vos retours ou conseils si vous en avez pour m'aider dans cette épreuve...

J'ai actuellement 27 ans et ai connu de nombreux décès d'animaux durant mon enfance et adolescence.
J'ai emménagé il y a 3 ans en appartement avec ma compagne, et nous avons rapidement adopté un chat de 15 ans (17 maintenant) puis un second, Wally, de 10 ans (12 ans au moment de son décès)...

Étant un couple aimant les animaux, nous les avons récupéré en sauvetage via une asbl. Aucun signe avant-coureur excepté qu'ils ont le sida du chat. Mais vivant en appartement c'était parfait pour nous.

Jamais je n'ai eu de contact aussi rapproché et aimant qu'avec mon petit Wally. Étant un chat qui a passé au moins 5 ans dans la rue (nourri par le quartier mais sans domicile), nous l'avons récupéré dans un piteux état. Sale, faisant ses besoins partout, difficile en nourriture, se cachant par peur des humains,...

Au fur et à mesure des mois, il s'est attendri, nous a fait peu à peu confiance, était de plus en plus demandeur de câlins, de réconfort, de jeux, de nous accompagner partout, de venir miauler quand nous nous disputions,...

Je me suis très fort attaché à ce petit chéri, le confinement me permettant de passer un an à la maison non stop pour m'en occuper, le nourrir, le brosser, me reposer avec, etc.

Peu après son sauvetage, nous trouvions qu'il buvait beaucoup, et il a été diagnostiqué avec une insuffisance rénale. Venant avec son lot de médicaments.
Nous lui avons acheté des tonnes de nourriture pour les reins et suivions rigoureusement l'évolution de son état via des prises de sang régulières.

Puis, après deux ans et demi avec nous, il a commencé à manger de moins en moins et à paraître fatigué. Nous avons donc été rapidement faire une prise de sang, montrant que sa maladie évolue très vite.
Le vétérinaire attitré nous a prescrit des médicaments à la plante, nous laissant dubitatifs et très inquiets par son manque de réactions.

Nous avons donc scruté les forums et pris la décision de le faire hospitaliser afin d'éliminer les toxines et de l'alimenter considérablement en eau.
4 jours d'hospitalisation plus tard, la clinique nous le rend, expliquant qu'il remange et que son taux a bien diminué. Mais rien à faire, il ne touche plus à rien et ne sait que boire.

J'ai donc commencé à lui donner difficilement tout à la main. Médicaments, nourriture et terminé les friandises pour le pousser à manger.
Il reprenait peu a peu du poil de la bête mais refusait de s'alimenter seul.
Je recontacte le vétérinaire qui recommande d'augmenter la dose de médicaments à plante, après avoir été mécontent d'apprendre que nous avons été chez la concurrence en clinique...

Mais 3 semaines après il s'effondre dans sa litière. Il boîte des pattes arrières, se laisse tomber, ne bouge plus et s'éloigne de nous dès que possible.
On fonce en urgence chez un vétérinaire de garde qui voit que sa vessie est bloquée et arrive à le soulager en plus de lui faire une injection. Il nous dit que ça va mieux et qu'on ne doit plus trop s'inquiéter les jours suivants, qu'il faut juste le tenir au chaud. On fait exploser le budget chauffage et les plaids, mais son état s'aggrave. 24h après il respire très très vite, se retourne de douleur. On le prend près de nous la nuit, tentant de le rassurer en attendant l'ouverture du vétérinaire au matin.
Après un bref assoupissement, on se réveille avec notre petit prince qui est décédé... Je l'enveloppe dans son plaid préféré et on lui prépare une cérémonie au crématorium, dans les pleurs incessants.

Ma compagne semble s'être assez vite remise, alors que pour moi c'est le néant. Je suis très en colère contre les vétérinaires que nous avons essayé, par moi pour ne pas être allé assez loin dans les démarches et lui avoir permis d'éviter parfois des médicaments. De ne pas avoir travaillé plus dur pour lui trouver un meilleur spécialiste, de meilleurs médicaments, de ne pas l'avoir réamené à la clinique malgré qu'ils ne me l'avaient pas recommandé. Et surtout qu'il soit mort dans la souffrance pendant la nuit, que j'aie voulu attendre l'ouverture pour aller l'anesthésier. Je l'imagine encore avec sa difficulté à respirer et ses tortillements qui me brisent le coeur...

Je suis au bord du gouffre et ne cesse de pleurer et d'être amorphe dans mon lit, me disant que je n'ai pas été assez bien que pour le sauver, que j'ai été un mauvais père. Il me manque terriblement et rien ne m'aide à passer à autre chose. Je suis bien trop triste que pour refaire une adoption, et ne serai jamais aussi proche d'un autre chat que lui...

Bref, je ne suis certainement pas le seul à me sentir coupable ou triste, mais sa vie a été tellement injuste que ça me fait engager et envie de cogner le monde entier...
Ça me fait un peu de bien de partager son histoire, même si la douleur n'est pas atténuée...

Je suis de tous cœur avec vous. j'ai perdu ma puce (16 ans) après une Insufisance renale de 2 an le 9 avril dernier. C'est toujours douloureux. A ce que j'ai put lire de votre histoire commune avec wally, vous lui avez offert une superbe fin de vie. ce qui ma aidé un peut, c'est d'avoir calculé sont age en équivalant humain. J'ai put me rendre compte qu'elle avait tout donné pour rester le plus longtemps possible avec moi. Il me semble bien que votre wally en a fait autant pour vous.Bon courage à vous .

Tchmiaou Corentin,
Moi aussi je suis parti à cause d'une insuffisance rénale. Moi, j'ai été trouvé jeté dans un buisson dans un sac plastique. J'ai été confié à mon bipède qui m'a biberonné et s'est occupé de tous mes besoins, vu que j'avais que 10jours de vie....là tu comprends combien il tenait à moi...et moi à lui. Il a aussi tout essayé pour que ma maladie ne me fasse pas rejoindre l'arc-en-ciel trop vite, même s'il savait que ce combat était perdu d'avance. Tu ne dois pas garder en mémoire ces derniers jours si difficiles, mais plutôt tous les autres jours où tu as sorti Wally de la rue. Tu lui a offert un chouette territoire, avec une vie douce qu'il n'avait pas avant de partager ton territoire, et c'est ça le principal. C'est dans l'ordre naturel des choses que nous, les 4pats, on rejoigne l'arc-en-ciel avant vous, les bipèdes.
Bon, maintenant, je vais voir si je trouve Wally, histoire de lui souhaiter la bienvenue ici, pasque c'est pas facile non plus pour lui de ne plus être avec ses bipèdes. Pis comme ça, ben on pourra se tenir compagnie et veiller sur nos bipèdes en attendant d'être à nouveau ensemble.
Plein de léchouilles de moi et de courage de la part de mon bipède.

Bonjour Corentin,
Je suis de tout coeur avec vous.
Ne vous culpabilisez pas, car vous avez fait tout juste et c'est une vie magnifique que vous lui avez offerte après l'avoir sauvé de la rue.
Je vous souhaite beaucoup de courage.

Merci pour votre témoignage. Malheureusement pas grand chose à ajouter. Comme nos médecins il y a des vétos doués d'autres moins mais surtout certains ont un manque de psychologie flagrant, ils auraient mieux fait de faire réparateur TV.
Personnellement ça me soulage de lire votre passion et votre amour qui transpire dans votre message.
Mon chat, les chats c'est aussi un de mes points sensibles et mon chat précédent disparu dans le sens propre du terme en 2013, cela reste une blessure ouverte et douloureuse bien plus que certains humains disparus Autour de moi.
Mais le monde félin est en majorité féminin et il est difficile de trouver un écho à autant de sensibilité envers Nos chats ou les chats en général. Beaucoup d'incompréhensions.
Une grosse pensée pour vous et votre chat qui restera tout de même toujours un peu avec vous.

Je suis vraiment désolée que vous deviez vivre ce moment difficile.
C’est souvent une étape du deuil de se sentir coupable, de se dire qu’on n’aurait dû faire ceci ou cela. Il faut se rappeler que l’on a fait du mieux que l’on n’a pu avec ce que l’on savait sur le moment. Nous ne sommes pas devins et ne pouvons pas savoir ce qui va marcher ou pas. Parfois aussi rien ne peut marcher, nous ne pouvons pas toujours tout soigner.
Je crois aussi que tout le monde pense « j’ai pris la décision de le laisser partir trop tôt, ou trop tard »... parce qu’il ne peut pas vraiment y avoir de bon moment. C’est le cas tous ceux qui ont aimé très fort. Wally est parti chez lui entouré des gens qu’il aimait et qui l’aimait. Vous l’aimiez et il le savait. Et quel amour!
J’ai vécu une situation assez semblable avec ce sentiment d’avoir échoué, la colère devant l’injustice. Le temps n’effacera pas votre mémoire mais on s’habitue à vivre avec cette absence. Et un jour un chat se présente et l’amour fusionnel revient sans jamais effacer le premier. Je vous souhaite beaucoup de courage.