Une vie sans elle?

Cela fait plus de trois semaines qu'elle n'est plus là. Et je continue de pleurer, d'être prise par des crises de sanglots. Elle était la meilleure chose qui m'était arrivée dans la vie. Ma plus grande confidente, ma meilleure amie, celle qui me faisait le plus de bien. Celle avec qui j'étais la plus fusionnelle. Celle qui partageait mes plus grands chagrins, et mes plus grandes joies.

Avec mon ami, on passait nos journées à dire qu’on ne savait pas que ça pouvait être comme ça, un chat. Les chats, qu’on dit indépendants, pas attachés à leur maitres… Elle, c’était tout l’inverse. Un vrai petit pot de colle. Elle ne nous lâchait pas d’une semelle. Et j’adorais ça. Si une porte fermée nous séparait, elle grattait à la porte jusqu’à ce qu’on ouvre. Elle m’accompagnait dans ma journée dès mon réveil jusqu’à la salle de bain. Elle s’installait sur le coin de la baignoire pendant que je prenais ma douche. Lorsque je me séchais les cheveux, elle s’installait sur mes genoux. Elle venait ensuite à la cuisine avec moi, pour le petit-déjeuner. Et lorsque je m’installais à mon bureau pour travailler, c’est à nouveau sur mon clavier ou sur mes genoux qu’elle prenait place.

C’est une race qui aime chasser, être dehors. Alors on lui ouvrait la porte. Elle était d’ailleurs connue dans tout le quartier : parce qu’elle était magnifique. Mais aussi parce qu’elle était incroyablement sociable. Elle adorait se faire caresser par tout le monde. Les enfants du quartier connaissaient tous son prénom.

Nous sommes partis 3 jours de la maison, pour un long week-end. Au moment de franchir la porte, je suis allée lui faire une dernière caresse. Je me souviens bien de ce moment. Je culpabilisais toujours de les laisser seuls plus d’une journée. On organisait souvent des visites d’amis ou autres lors de nos absences, mais cette fois-ci, on s’est dit que ce n’était pas trop long. En plus, ils sont deux chats ensemble. Et pour éviter que le temps passe trop lentement, nous leur avons volontairement laissé accès vers l’extérieur.

Nous sommes partis le jeudi. On devait rentrer le dimanche. Samedi soir, à 17h30, la police m’a appelée pour me dire qu’elle s’était fait écraser par une voiture. Une dame qui passait par là, et qui a vu ce chat à terre, a appelé la police. Il paraît qu’elle a été retrouvée sur le trottoir. Le plus dur pour moi, c’est de ne pas savoir ce qui s’est passé, si elle a souffert, etc. Et si elle a été retrouvée sur le trottoir, c’est parce qu’elle a essayé de marcher suite au choc à la voiture, j’imagine. Cette vision me retourne le ventre. Je ne sais pas combien de temps elle est restée dans cette situation. Est-ce qu’on aurait pu la sauver ? M’a-t-elle cherchée ? S’est-elle sentie abandonnée ? Je m’en veux à mourir. Pendant ce temps, je m’amusais. Je me trouve lâche, égoïste. Je n’ai pas su la protéger. Elle m’a apporté les plus grands bonheurs de ma vie, et moi, je n’ai pas su la protéger. Un enfant, ça se protège. Pourquoi est-ce que je n’ai pas su le faire avec elle ? Elle n’avait que trois ans.

L’accident a eu lieu dans une zone à 30 km/heure. Le policier m’a indiqué qu’elle avait perdu beaucoup de sang. Mais combien ? On pouvait voir qu’elle avait eu un choc important à la tête aussi : mais à quel point n’était-ce pas « réparable » ? Elle avait aussi la mâchoire démise. Y avait-il eu un choc crânien important ? Est-ce que l’automobiliste a remarqué ce qu’il avait fait ? Est-ce que des passants l’ont vue et n’ont rien fait ? A-t-elle miaulé pour demander qu’on l’aide ?

Tous les projets qui me réjouissaient pour la suite de ma vie, je les imaginais à ses côtés. Je n’arrive plus à trouver d’intérêt dans mes journées. Tout paraît très fade. J’ai l’impression que ma vie est passée en noir et blanc. Le matin, je n’ai plus envie de me lever. Le soir, je passe des heures à lui parler, en larmes. Je refuse l’idée d’une vie sans elle.

Je te souhaite un bon courage dans cette dur épreuve... Je me met à ta place toi qui sans arrêt ne cesse de te poser des questions auxquelles tu n'aura peut-être pas les réponses. C'est dur d'avancer ainsi... J'espère que tu arrivera à te relever de cette épreuve.

Il est parti dans d'horribles souffrances, le 5 janvier dernier., et j'ai arrêté de vivre... Il n'avait que 6 ans et demi. et je l'avais recueilli il y a 14 mois et 3 jours. C'était fusionnel. Il me suivait partout, et je n'aimais pas être loin de lui trop longtemps. Je suis tellement triste.

La douleur et la tristesse que l'on ressens lors du décès d'un animal de compagnie, est la même souffrance que celle que nous éprouvons lors du décès d'un humain. Le chemin du deuil est très long, je dirais même qu'il n'a pas de fin....
Beaucoup de courage pour l'épreuve que vous traversez. Quelques soient les circonstances du décès il ne faut surtout pas culpabiliser, car vous n'y sommes pour rien. Les animaux, comme les humains sont de passage sur cette terre. Ceux qui sont partis sont en paix et heureux. Ce sont ceux qui restent qui souffrent, mais la mort fait partie de la vie et nous ne pourrons rien y changer. Il faut être reconnaissant pour la joie et le bonheur que nous avons pu vivre avant que le drame vienne mettre un terme à ces moments inoubliables.
Je suis en pensée avec vous.

Plein de léchouilles et de courage pour vous deux.
Pis comme l'a dit Denise, ça ne sert à rien de vouloir refaire le passé et de culpabiliser, vu que de toute façon on ne peut pas le changer. Chaque événement de la vie doit nous construire et nous faire progresser. Moi, un bipède qui aime à ce point les 4pats, ça me rassure sur l'humanité et je me dis que l'espèce-qui-marche-debout est peut-être pas si mauvaise que ça.
Moi aussi, j'étais en totale fusion avec mon bipède...c'était mon "papa" depuis mes 10jours et mon départ sur l'arc-en-ciel a causé une terrible douleur. Mais je suis content, pasque le grand grand cœur de mon bipède s'est ouvert à d'autres 4pats (pas des remplaçants, hein, des autres...moi je suis irremplaçable, hihihi !) et du haut de mon arc-en-ciel où je veille sur lui, ben je suis content qu'il soit heureux de partager une séance de ronrons avec les squatteurs de son territoire.

Merci pour vos réponses. J'avoue que, Tamag', j'attendais le vôtre avec grand intérêt. En lisant vos messages sur les autres publications de ce forum, j'ai compris combien vous étiez une bonne personne, et à quel point vos mots pouvaient être réconfortants. Merci de prendre soin de nous comme cela. Je suis EXTRÊMEMENT reconnaissante d'avoir pu partager ma vie avec elle. Du plus profond de mon coeur, je remercie la vie pour ça.

Ca fait 3 mois aujourd’hui qu‘elle n’est plus là. Je pleure tous les jours encore. Est-ce normal? Faut-il que j’aille chercher de l’aide? Je suis perdue sans elle.

Bonjour,
Quelque chose qui pourrait peut-être vous aider....... c'est de donner votre amour à un autre quatre pattes.
Beaucoup de chats et de chiens attendent dans les refuges que quelqu'un veuille bien les adopter.
Vous pourriez faire coup double en faisant une bonne action et qui en même temps pourrait vous aider à soulager votre douleur.
Pensez-y, et peut-être qu'un jour vous vous déciderez à vous rendre dans un refuge.
Je pense bien à vous.

Tchmiaou !
j'allais le dire. Mon bipède, quand je suis parti sur l'arc-en-ciel, ça lui faisait mal de ne plus avoir de 4pat qui lui dise bonjour quand il rentrait, ni de miaous ou de ronrons. Alors il a offert un bout de son territoire à deux autre 4pats, et depuis, il a de nouveau droit à des léchouilles, des miaous (et aussi deux-trois bêtises, hihihi !). C'est pas des remplaçants, hein ! mais des autre 4pats qui vont passer un bout de sa vie avec lui. Pis moi, je suis toujours là, à veiller sur lui depuis mon arc-en-ciel :-)
Léchouilles !